
TurboTom
Ces instants brûlants, tendres ou chaotiques, qui m’ont sculptée. Des rencontres qui réveillent, des failles qui éclairent, des plaisirs qui enseignent.
PORTRAITS
Mina Cambrai
10/31/2025


🐾 TurboTom, ou l’éjaculation avant l’entrée
Il y a des histoires qui ne méritent même pas qu’on en garde autant de souvenirs. Juste un rictus, un soupir, et un soupçon de honte second degré. Comme l’histoire de TurboTom, qui ne figure même pas dans ma liste.
Je l’ai rencontré à une soirée. Le frère d’un collègue de travail. Pas désagréable, pas inoubliable non plus, mais il avait ce petit air de chiot perdu qui, parfois, titille chez moi une envie d’exploration (ou d’erreur de casting, c’est selon).
On se revoit la semaine suivante, il vient dormir chez moi. Il est grand, un peu gauche. Le genre qui s’excuse de respirer trop fort. Il n’avait pas l’air de savoir y faire — il n’avait probablement jamais été avec une femme. Il ne savait pas trop où mettre ses mains. Moi si.
Alors je prends les devants, parce que je suis comme ça. Une pipe pour détendre l’atmosphère… et là, première alerte : l’équipement est… disons, modeste. Rien de honteux (quoique, avec le recul…), mais pour un gaillard d’1m85, la surprise était en mode Kinder sans surprise.
Bref. Je me dis que l’important, c’est l’intention. Je glisse la capote, prête à monter sur lui pour diriger la danse. Je suis prête.
Lui aussi, apparemment. Pire : il avait déjà fini.
Il n’est même pas entré.
Je répète : il n’est même pas entré.
L’éjaculation précoce, on connaît. Mais là, c’était de la précocité de compétition. Hors catégorie. TurboTom avait gagné une course que personne n’avait lancée. Moi, j’étais là, à deux doigts de le chevaucher, libido en attente… et déjà la fin du film.
J’ai dit que ce n’était pas grave, que ça arrivait.
Parce que c’est ce qu’on dit à 21 ans quand on est polie, et qu’on n’ose pas encore dire que bordel, nous aussi on veut prendre notre pied !
Je me suis endormie en me disant qu’en plus… je n’étais même pas attirée par lui. Et impossible de filer à l’anglaise : il était dans mon lit.
Le lendemain matin, j’ai appelé une copine à 8h :
“Comment tu largues un mec qui est encore dans ton lit ?”
On a rigolé. Un peu nerveusement. Puis j’ai opté pour la version douce :
“Tu sais, je pense qu’on ferait mieux de rester amis.”
Spoiler : il n’est jamais devenu un ami. Et c’est très bien comme ça.
Ce que cette histoire m’a appris :
Qu’on ne couche pas avec le frère d’un bon coup en pensant que ça va être génétique — ni côté dextérité, ni côté équipement. Mauvais calcul.
Qu’on ne dit plus jamais oui “pour voir” quand un minimum de désir profond (celui qui picote dans la culotte) n’est pas de la partie.
Qu’un minimum d’attirance, c’est le B.A.-BA.
Et qu’en matière de sexe, la politesse ne sert à rien si elle te fait taire ton plaisir.
TurboTom m’a laissée sur ma faim.
Mais il m’a offert une leçon en accéléré :
Je mérite des partenaires qui savent au moins attendre d’être dedans.
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